Abeilles Assurer la survie hivernale des colonies
Une étude associant l'Inra, l'Acta et l'ITSAP-Institut de l'abeille pointe l'importance de la diversité des ressources florales collectées par les abeilles mellifères pour leur vitalité et la préservation des colonies.
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Une étude associant l'Inra, l'Acta et l'ITSAP-Institut de l'abeille pointe l'importance de la diversité des ressources florales collectées par les abeilles mellifères pour leur vitalité et la préservation des colonies.
La vitalité des abeilles et leur survie hivernale s'améliorent lorsque les colonies ont accès à des ressources florales diversifiées en fin d'été et à l'automne. Les chercheurs de l'Inra, en collaboration avec l'Acta et l'Itsap-Institut de l'abeille (Institut technique et scientifique de l'apiculture et de la pollinisation), ont montré que cet effet est en partie lié à l'augmentation du taux de vitellogénine des insectes, une protéine aux propriétés antioxydantes. Selon l'étude, les colonies composées d'individus avec des faibles taux de vitellogénine présentent un taux de survie hivernale de 60 %, alors que les colonies composées d'individus avec des forts taux de vitellogénine atteignent des taux de survie d'environ 90 %.Or la production de cette protéine est favorisée par la qualité de l'environnement dans lequel les abeilles se préparent à l'hiver, notamment la présence de couverts fleuris à base de plantes produisant du nectar et du pollen dès le mois de septembre (moutardes blanche et brune, trèfle d'Alexandrie, vesces pourpre et commune, phacélie, tournesol...), ainsi que la présence de ressources liées aux habitats naturels : haies et lisières forestières.
Intensification agricole et disette des abeillesDans les zones de grandes cultures notamment, l'intensification agricole conduit à la raréfaction de la flore et le manque de ressources en fin de saison peut ainsi compromettre la constitution des réserves (miel et pollen) importantes pour la survie des colonies durant l'hiver.Restaurer ces ressources florales en zone de grandes cultures représente donc un enjeu important pour les pollinisateurs. Cette restauration passe par l'implantation par les agriculteurs de cultures intermédiaires, la préservation des habitats naturels, mais également l'implication des collectivités qui peuvent assurer des successions de floraisons au fil des saisons dans les parcs, jardins et autres espaces végétalisés (*).
(*) Retrouvez l'article « Diversité végétale : quand les jardiniers volent au secours des abeilles » du Lien horticole n° 1003 pp. 10 à 12.
V.V.
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